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Équipe EMHIS (Écritures du Monde HISpanique)

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Axes de recherche

Il s’agit de réfléchir à la manière dont le savoir s’articule à la vision et à la diction, la notion d’image, appliquée aux arts discursifs (poésie, récit, théâtre) et aux arts visuels (peinture, dessin, photo, cinéma) étant à entendre dans un sens extensif. La réflexion peut porter sur la capacité de l’image, formée dans l’acte de lire ou de voir, à donner accès à un ou des savoirs; elle conduit à s’interroger sur sa capacité à appréhender le réel, que l’image relève d’une représentation mimétique ou d’une autre nature. Il s’agit de dégager ce qu’est la part du voir et du dire dans la constitution du «savoir». Indépendamment de l’étude de l’image sous ses formes les plus diverses, il s’agit également d’interroger les interactions entre des savoirs théoriques et/ou techniques et des discours qui ne sont pas destinés à n’être que leur véhicule. Ainsi, la réflexion peut porter sur le statut et la finalité de ces fragments discursifs hétérogènes au sein du texte et inviter à mettre au jour son économie dans toute sa complexité et à réévaluer sa portée. Il s’agira in fine de savoir lire et de savoir voir ce que les créations artistiques recèlent. (H. Gil, C. Laguian, J. Marie, I. Mornat, M-B. Requejo, C. Terrasson, E. Vincenot,  G. Camenen)

Cet axe se décline selon deux périodisations différentes. Tout d’abord, l’Espagne moderne qui représente un formidable laboratoire politique, social et culturel où sont à l’œuvre des influences variées dans des domaines fort divers. Elles trouvent à s’exprimer d’abord librement selon des modalités propres. À l’intérieur d’un carcan établi par la discipline catholique et l’institution inquisitoriale au service de l’État monarchique dès le milieu du XVIe siècle, ces savoirs forcément suspects car venant en partie de l’étranger doivent se fondre dans des cadres et des modes d’expression plus contraignants. Dans une perspective d’analyse du discours (prose d’idées ou littérature), il s’agit d’identifier la présence de savoirs émergents ou la persistance de savoirs traditionnels adaptés et de s’interroger sur les modalités de leur transmission. (Marie-Blanche Requejo, M. Ledroit).

Dans un second temps, le retour de la démocratie en Espagne comme en Amérique latine à partir des années 70/80 qui s’est effectué dans un contexte de mutations politiques, économiques, sociales et culturelles sans précédent où ont été bousculées les perceptions et représentations traditionnelles. Des savoirs et des expertises novateurs, souvent portés par des groupes sociaux nouveaux ou jusqu’alors invisibles ont émergé. Il s’agit de s’interroger sur ces bouleversements, d’analyser le jeu des acteurs dans l’élaboration et la mise en place de modalités d’adaptation (« inventions », « innovations ») et de construction de nouvelles représentations face à un monde complexe où le « fait urbain » est dominant en Amérique latine. (C. Delfour, I. Mornat, C. Terrasson, E. Vincenot).

Les questions liées à la traduction sont au cœur de la diffusion des savoirs, et c’est dans cette perspective que nous l’abordons d’abord. La traduction s’intègre à l’axe principal du LISAA si l’on appréhende la langue à partir de la notion de savoir. Traduire, c’est transformer du savoir en savoir, c’est acquérir des savoirs réactivés et renouvelés par la réflexion sur la langue source et la langue cible. Savoir traduire suppose une praxis (un savoir-faire qui est un savoir dire ou un savoir écrire) ainsi qu’un volet théorique (maîtrise de savoirs notionnels et conceptuels). L’acte de traduire assure également une fonction majeure de diffusion de nouveaux savoirs au-delà des limites d’une aire linguistique unique : le traducteur est un passeur de savoirs. La traduction peut se faire sur le mode de la reprise, faisant alors découvrir de nouvelles facettes d’une œuvre, ou sur le mode de l’innovation apportant une nouvelle contribution au corpus des traductions existantes. (Anne-Cécile Druet, Cécile Laguian, Henry Gil, C. Terrasson,  G. Camenen, M. Ledroit).

Aux trois axes propres à EMHIS s’ajoutera comme précédemment un axe transversal ; l’antérieur se poursuit, en collaboration avec le LISAA dont l’équipe interne CCAMAN, et en cohérence avec l’I-Site sur la ville tout en évoluant suite aux travaux menés. 

L’axe transversal antérieur intitulé « Littérature, société et innovation : les avant-gardes et les savoirs au XXe siècle » devient « Littérature, société et innovation : les avant-gardes, les savoirs et la ville au XXe siècle » et il intègre un grand axe aux questionnements fédérateurs et objets inclusifs : Corps. Ville. Mémoire 
Rappel. « Littérature, société et innovation : les avant-gardes et les savoirs au XXe siècle » était porté pour EMHIS par Claudie Terrasson, C. Delfour et pour FTD par P. Alexandre, réunissant des chercheurs de l’équipe CCAMAN (M. Laliberté, M. Almiron, E. Werth. Le volet EMHIS avait pour objet l’histoire culturelle et la littérature, celles-ci s’inscrivant dans le cadre plus large des arts, dont l’architecture et la conception de la Ville privilégiant l’interrogation sur les innovations (avec ou sans rupture). Les recherches furent envisagées dans une perspective résolument pluridisciplinaire, esthétique et également socio-politique, dans l’horizon européen et international propre aux avant-gardes. 

Contacts

Nedjima Hassaoui

Responsable administrative

nedjima.hassaoui@univ-eiffel.fr01 60 95 71 15