Aller au contenu principal

Équipe EMHIS (Écritures du Monde HISpanique)

Direction

Les membres

Membres associés

Axes de recherche 2024-2029

L’équipe EMHIS s’intéresse à l’histoire, aux arts et à la littérature des territoires hispanophones, du XVe au XXIe siècle. Les recherches sont envisagées dans une perspective pluridisciplinaire.

Une revue lui est adossée : L’Âge d’or. Images du monde ibérique et ibéro-américain

Ellea été créée en 2008 pour étudier le cinéma et la peinture, en Espagne et en Amérique latine. Depuis le numéro 5, elle s’oriente vers un concept élargi et évolutif de l’image tout en étant ouverte à d’autres objets et approches. Elle privilégie, par ailleurs, le dialogue entre l’histoire, les arts et la littérature dans une perspective pluridisciplinaire. Les études publiées couvrent la période allant du Moyen Âge à nos jours. Les travaux proposés sont soumis à une procédure de double évaluation (interne et externe) à l’aveugle par deux experts du thème ou de la discipline. Les articles, quant à eux, peuvent être écrits en français, en espagnol, en catalan ou bien en anglais.

https://journals.openedition.org/agedor/

La notion de “langage” est envisagée ici en tant que système de signes linguistiques, visuels ou sonores et rappelle que toute appréhension du réel fait l’objet d’une construction culturelle déterminée, obéissant à des lois propres. Le lien entre langage et représentation invite ainsi à s’interroger sur la dimension aussi bien cognitive que sensible des arts discursifs (poésie, récit, théâtre, chanson) et/ou visuels (peinture, photographie, cinéma, jeu vidéo). Les interactions et les hybridations entre les différents langages iconographiques, textuels et/ou corporels génèrent-elles de nouvelles représentations, de nouveaux savoirs, un nouveau rapport au réel ? Cet axe s’ouvre aux diverses approches de la création et de la critique : perspectives transmédiales, analyse des processus de réception, démarches écopoétiques et écocritiques, études de genre, post et décoloniales.

La notion de “traduction” est entendue dans un sens large qui inclut aussi bien les transferts linguistiques que culturels. Ainsi s’interrogera-t-on sur les poétiques et les esthétiques de la traduction mettant en lumière les différentes pratiques existantes, dans leurs liens avec l’interprétation et/ou la création. Par ailleurs, on envisagera les processus de circulation des œuvres, des productions artistiques, des modèles et des savoirs. À l’époque contemporaine, les mondes des industries culturelles seront alors étudiés à travers les politiques déployées, les acteurs et les institutions qui les portent. Enfin, on considérera, en fonction des contextes et à travers les publics visés et rencontrés, les différents modes de réception observés qui sont autant de réactualisations du sens.

À partir de la notion de “paysage”, intimement liée à la perception humaine et à ses repères culturels, les recherches de cet axe portent sur les espaces urbains et ruraux, dans leur dimension humaine et corporelle. Elles s'intéressent aux processus de fabrication du paysage dans une perspective littéraire, culturelle et historique. Intégrant une réflexion sur le temps long et les enjeux du monde contemporain, l’axe se décline selon des périodisations et des aires géographiques différentes. Dans le contexte de l’Espagne moderne et de l’Amérique coloniale, on s’interrogera sur les évolutions de la représentation des espaces dans les sources narratives et l’on considérera la ville dans sa dimension géographique et anthropologique. Quant aux paysages urbains et ruraux contemporains d’Espagne et d’Amérique latine, ils sont étudiés à la fois comme espaces politiques et mémoriels et scènes esthétiques et symboliques. Les travaux du séminaire d’équipe « Paysages des mondes hispaniques : Mémoires. Fabriques. Politiques. » s’intègrent dans cet axe. Ce séminaire se propose d’explorer la façon dont les paysages, qu’ils soient urbains, ruraux ou sauvages, perçus comme fabriqués ou naturels, ont été façonnés ou représentés du Moyen Âge à nos jours, en littérature et dans les arts, dans les différents territoires et espaces des mondes hispaniques. Tout en s’inscrivant dans le temps long, la notion de paysage est au cœur des enjeux contemporains, ce qui alimente l’approche diachronique et pluridisciplinaire du séminaire.

Axes de recherche 2018-2024

Il s’agit de réfléchir à la manière dont le savoir s’articule à la vision et à la diction, la notion d’image, appliquée aux arts discursifs (poésie, récit, théâtre) et aux arts visuels (peinture, dessin, photo, cinéma) étant à entendre dans un sens extensif. La réflexion peut porter sur la capacité de l’image, formée dans l’acte de lire ou de voir, à donner accès à un ou des savoirs; elle conduit à s’interroger sur sa capacité à appréhender le réel, que l’image relève d’une représentation mimétique ou d’une autre nature. Il s’agit de dégager ce qu’est la part du voir et du dire dans la constitution du «savoir». Indépendamment de l’étude de l’image sous ses formes les plus diverses, il s’agit également d’interroger les interactions entre des savoirs théoriques et/ou techniques et des discours qui ne sont pas destinés à n’être que leur véhicule. Ainsi, la réflexion peut porter sur le statut et la finalité de ces fragments discursifs hétérogènes au sein du texte et inviter à mettre au jour son économie dans toute sa complexité et à réévaluer sa portée. Il s’agira in fine de savoir lire et de savoir voir ce que les créations artistiques recèlent. (H. Gil, C. Laguian, J. Marie, I. Mornat, M-B. Requejo, C. Terrasson, E. Vincenot,  G. Camenen)

Cet axe se décline selon deux périodisations différentes. Tout d’abord, l’Espagne moderne qui représente un formidable laboratoire politique, social et culturel où sont à l’œuvre des influences variées dans des domaines fort divers. Elles trouvent à s’exprimer d’abord librement selon des modalités propres. À l’intérieur d’un carcan établi par la discipline catholique et l’institution inquisitoriale au service de l’État monarchique dès le milieu du XVIe siècle, ces savoirs forcément suspects car venant en partie de l’étranger doivent se fondre dans des cadres et des modes d’expression plus contraignants. Dans une perspective d’analyse du discours (prose d’idées ou littérature), il s’agit d’identifier la présence de savoirs émergents ou la persistance de savoirs traditionnels adaptés et de s’interroger sur les modalités de leur transmission. (Marie-Blanche Requejo, M. Ledroit).

Dans un second temps, le retour de la démocratie en Espagne comme en Amérique latine à partir des années 70/80 qui s’est effectué dans un contexte de mutations politiques, économiques, sociales et culturelles sans précédent où ont été bousculées les perceptions et représentations traditionnelles. Des savoirs et des expertises novateurs, souvent portés par des groupes sociaux nouveaux ou jusqu’alors invisibles ont émergé. Il s’agit de s’interroger sur ces bouleversements, d’analyser le jeu des acteurs dans l’élaboration et la mise en place de modalités d’adaptation (« inventions », « innovations ») et de construction de nouvelles représentations face à un monde complexe où le « fait urbain » est dominant en Amérique latine. (C. Delfour, I. Mornat, C. Terrasson, E. Vincenot).

Les questions liées à la traduction sont au cœur de la diffusion des savoirs, et c’est dans cette perspective que nous l’abordons d’abord. La traduction s’intègre à l’axe principal du LISAA si l’on appréhende la langue à partir de la notion de savoir. Traduire, c’est transformer du savoir en savoir, c’est acquérir des savoirs réactivés et renouvelés par la réflexion sur la langue source et la langue cible. Savoir traduire suppose une praxis (un savoir-faire qui est un savoir dire ou un savoir écrire) ainsi qu’un volet théorique (maîtrise de savoirs notionnels et conceptuels). L’acte de traduire assure également une fonction majeure de diffusion de nouveaux savoirs au-delà des limites d’une aire linguistique unique : le traducteur est un passeur de savoirs. La traduction peut se faire sur le mode de la reprise, faisant alors découvrir de nouvelles facettes d’une œuvre, ou sur le mode de l’innovation apportant une nouvelle contribution au corpus des traductions existantes. (Anne-Cécile Druet, Cécile Laguian, Henry Gil, C. Terrasson,  G. Camenen, M. Ledroit).

Aux trois axes propres à EMHIS s’ajoutera comme précédemment un axe transversal ; l’antérieur se poursuit, en collaboration avec le LISAA dont l’équipe interne CCAMAN, et en cohérence avec l’I-Site sur la ville tout en évoluant suite aux travaux menés. 

L’axe transversal antérieur intitulé « Littérature, société et innovation : les avant-gardes et les savoirs au XXe siècle » devient « Littérature, société et innovation : les avant-gardes, les savoirs et la ville au XXe siècle » et il intègre un grand axe aux questionnements fédérateurs et objets inclusifs : Corps. Ville. Mémoire 
Rappel. « Littérature, société et innovation : les avant-gardes et les savoirs au XXe siècle » était porté pour EMHIS par Claudie Terrasson, C. Delfour et pour FTD par P. Alexandre, réunissant des chercheurs de l’équipe CCAMAN (M. Laliberté, M. Almiron, E. Werth. Le volet EMHIS avait pour objet l’histoire culturelle et la littérature, celles-ci s’inscrivant dans le cadre plus large des arts, dont l’architecture et la conception de la Ville privilégiant l’interrogation sur les innovations (avec ou sans rupture). Les recherches furent envisagées dans une perspective résolument pluridisciplinaire, esthétique et également socio-politique, dans l’horizon européen et international propre aux avant-gardes. 

Contacts

Nedjima Hassaoui

Responsable administrative

nedjima.hassaoui@univ-eiffel.fr01 60 95 71 15