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Villes futures : images, paroles, sons

17-20 mai 2022

Exposition, installation sonore, concert octophonique

Groupes SLUM et CREA. L’intégralité de ces actions culturelles est librement accessible au public et gratuite.

Dans le cadre de l’approche recherche-création du programme PARVIS, une exposition, une installation sonore et un concert octophonique ont lieu à la bibliothèque George Perec et à la Maison de l’étudiant de l’université Gustave Eiffel du 17 au 20 mai.

https://parvis.hypotheses.org/6045

Programme

 

Exposition : 17-20 mai

Exposition Les Nouveaux venus et des cartes postales pour la ville future dans la bibliothèque universitaire Georges Perec

Installation sonore octophonique : 19 mai

Comment enseigner la composition musicale électroacoustique en 2022 ? Comparaison des pratiques et des approches. Bilan des résultats.

Finissage et concert : 20 mai

18h : visite de l’exposition
20h : concert

 

“Villes futures : images, paroles, sons”, plus en détail

 

Exposition Les Nouveaux Venus et des cartes postales pour la ville future

 

  • Cartes postales du bidonville pour la ville future (Pascale Joffroy, Jacques Ippoliti)

Le bidonville est un sujet assez peu présent dans l’iconographie contemporaine de l’architecture. Les projets sur le bidonville sont singulièrement muets aujourd’hui, particulièrement quant aux évolutions possibles de cette forme bâtie. On peut s’étonner de cette observation car les quartiers informels couvrent un tiers de la superficie des villes dans le monde. Ceux-ci ont certes des défauts mais ont aussi des qualités. Par exemple le fonctionnement collectif, les communs, les géométries fluides, la mixité travail-habitat, le mode de construction artisanal, l’autoproduction et l’auto-gestion du construit, le réemploi, etc.

Des cartes postales du bidonville vont créer du possible là où le bidonville est pensé comme un impossible, dans une démarche de recherche-création proche de la « littérature du possible » d’Ursula Le Guin. Elles sont exposées à la bibliothèque Georges Perec du 17 au 20 mai. 

 

Les Nouveaux Venus s’inspire des connaissances élaborées par les chercheurs et architectes du groupe de recherche-création Parvis, et notamment du travail mené par Pascale Joffroy et Jacques Ippoliti autour des bidonvilles et habitats précaires. Le texte frotte entre réalité et science-fiction, imaginant un peuple débarquant dans Paris au lendemain d’une tempête fantastique, peuple qui décide de s’installer sur les zones abandonnées et abîmées de la région parisienne pour y pratiquer ce qui sera appelé la frotte.

L’exposition présente quelques extraits de ce texte inachevé, extraits choisis pour leurs échos possibles avec les imaginaires autour de l’habitat précaire.

 

Notre écrivaine en résidence, Adèle Gascuel, a déjà pu écrire à partir de photographies prises dans les bidonvilles par Pascale Joffroy et Jacques Ippoliti :

Si le bâti est l’objet de leurs photographies, je n’en constate pas moins que ces images n’ont pas la froideur que me procurent habituellement les images d’architecture, images-conceptions, images-abstractions d’où je peine à extraire la chaleur du vécu, images m’apparaissant souvent comme des natures mortes, ou plus exactement comme des natures potentielles, des coquilles creuses.

D’où provient la chaleur de ces images ? Elle semble avoir plusieurs sources qui convergent peut-être pour me donner ce sentiment d’une présence humaine malgré leur absence.

  • Ville et Vivant, visions du futur (Des étudiant·es en lettre et en musique et Adèle Gascuel)

Pendant un semestre, des étudiant.es en licence de lettres modernes ont suivi un atelier d’écriture mené par l’écrivaine Adèle Gascuel autour des thèmes croisés de l’urbanité, du vivant et de l’écologie, dans le cadre du programme Parvis. S’appuyant à chaque fois sur des extraits d’œuvres (romanesques, poétiques ou théâtrales) pour écrire leurs propres textes individuels ou collectifs, c’est une sélection de certains de ces textes, enregistrés par les étudiant·es, qui est à l’écoute pendant l’exposition aux côtés des cartes postales du bidonville pour la ville future.

Des ateliers d’écriture avec Adèle Gascuel ont déjà eu lieu à l’École d’urbanisme de Paris et à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville :

Entre 2031 et 2041, les habitants se battent pour accéder à un environnement artificiel, sain et climatisé. La place est réduite, la ville se fragmente et des murs sont érigés. Le 16e arrondissement devient une sorte de deuxième Paris intramuros qui nécessite un badge pour y accéder. La ville subit une pénurie massive d’énergie, notamment parce que les zones protégées destinées à une ultra-minorité sont très consommatrices. La mobilité hors de ces lieux est quasi réduite, voire impossible. Il faut dire qu’elle est très dangereuse : la chaleur peut rendre la mobilité mortelle.

Une installation sonore est mise en place afin d’exposer le travail d’Eleni-Ira Panourgia, de Guillaume Dupetit et de leurs étudiant·es sur des spéculations phoniques de la ville du futur.

Eleni-Ira Panourgia a produit un design sonore spéculatif pour le projet international de cartographie sonore Cities and memory. Elle et Guillaume Dupetit ont aussi cartographié les méthodes, outils, réflexions théoriques et pratiques de recherche et création en musique lors du séminaire Création et fictions soniques : ville, territoire, environnement.

 

Installation octophonique

 

Comment enseigner la composition musicale électroacoustique en 2022 ? Comparaison des pratiques et des approches. Bilan des résultats.

10h :  Mot d’accueil et présentation générale (Martin Laliberté, Maria Baresch)
10h30 :  Bilan de la masterclass de Lisbonne (juillet 2021) : Isabel M. Pires, Université Nova
11h15 :  Bilan de la masterclass de Valencia (septembre 2021). Pedro Vicente Caselles Mullet, Conservatoire National de Musique Joaquin Rodrigo
12h :  Bilan de la masterclass de Bourges (décembre 2021) et discussion générale. Jean-Michel Ponty, École Supérieure d’Arts de Bourges
13h : Pause déjeuner
14h :  Bilan de la masterclass de Paris/Marne-la-Vallée (mars 2022). Martin Laliberté, Université Gustave Eiffel
14h30 : Synthèse finale et échanges avec le public
15h30 :  Concert de restitution de quelques œuvres sur le dispositif octophonique par les étudiants de l’UGE et leur professeur.

 

Concert octophonique

 

  • Quelques poèmes bêtes du XXIe siècle (Adèle Gascuel)

Notamment inspirés du travail des membres de l’équipe Parvis et de la démarche des architectes du groupe storytelling, ces quelques poèmes bêtes cherchent à raconter autrement les liens entre la ville, les constructions urbaines, et la place que la nature y prend entre fantasme, nostalgie et réalité. Le travail poétique se mêle à un travail sonore à plusieurs voix s’attachant aux bruits de l’urbanité et à des atmosphères acoustiques multiples.

Ces poèmes sont accessibles sur le carnet de recherche.

Imaginez que vous marchez dans le rêve.

Le soleil est tendre, il caresse votre chemise en textile bio.

Respirez.

Vous sentez la fougère sauvage, la marguerite des champs, l’écorce du tilleul, et la douceur des peaux humaines.

Les enfants jouent, les brumisateurs sont gais comme des lapins.

Imaginez.

  • Birdnoise (Eleni-Ira Panourgia)

Avec sa création sonore Birdnoise,  Eleni-Ira Panourgia explore les relations entre la perception auditive humaine et celle des oiseaux dans les paysages urbains. Le son animal est considéré à travers les dimensions spatio-temporelles des paysages sonores urbains et des changements environnementaux. Des enregistrements des ambiances urbaines, des matériaux et des oiseaux sont traités pour produire une spéculation sur de l’adaptation des espèces dans les villes du futur. Le thème abordé est celui des voix qui luttent entre le monde humain et le monde aviaire à la recherche de nouveaux registres.

 

  • EnvironMental (Laure Lang, étudiante en M2 Création musicale et Arts Sonores)

Plus que jamais, l’état de l’environnement et sa dégradation entraînent une multitude de réactions passionnées. Une angoisse perpétuelle est générée par les scénarios apocalyptiques des organisations environnementales et est propagée dans les médias. L’impuissance ressentie face à l’inaction des instances gouvernementales nous mène à la folie.
À travers sa composition EnvironMental, Laure Lang choisit de mettre en évidence l’antagonisme de la peur et de l’espoir. Des sons enregistrés dans un environnement urbain ainsi que des voix robotiques et alarmistes sont associés pour créer des ambiances sombres et inquiétantes. Mais l’espoir finit par prendre vie à travers les voix de femmes et d’enfants ayant collaboré au projet, accompagnées de sons naturels, dans une conclusion lumineuse et positive.

 

Lieux

Bibliothèque George Perec et à la Maison de l’étudiant de l’université Gustave Eiffel, 1 rue des Frères Lumière, 77420 Champs-sur-Marne, du 17 au 20 mai. L’exposition est accessible aux horaires d’ouverture de la bibliothèque. La soirée de finissage et le concert se déroulent dans les deux lieux de 18h à 22h30 le 20 mai.


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