Suburban Canopy, ou comment la radicalisation du Slow Art peut conduire à la disparition de l’objet au profit de la biodiversité
Suburban Canopy, ou comment la radicalisation du Slow Art peut conduire à la disparition de l’objet au profit de la biodiversité
Marion LAVAL-JEANTET (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Mardi 12 avril 2022 – 17h 30 (date modifiée)
Maison des Sciences de l’Homme de Paris
54, boulevard Raspail – 75006 PARIS
Forum de la bibliothèque, 1er étage
En 1993, le duo d’artistes « Art Orienté Objet » écrit le Manifeste du Slow Art dans le cadre de l’exposition Pro-création ? à la Kunsthalle de Fribourg (Suisse), parallèlement il radicalise leur démarche slow dans un questionnement permanent du rapport artefact vs vivant, jusqu’à se poser la question d’un art naturaliste qui intègrerait la nature comme un élément de sa création même. Cette démarche va trouver son acmé dans l’œuvre Suburban Canopy (Canopée de banlieue) qui se réfère directement au désir des artistes naturalistes du 19e siècle de sacraliser la représentation de la vie forestière. Œuvre politique qui tient de l’action interdite, Suburban Canopy révèle les incohérences de notre société urbaine en matière de défense de la biodiversité, grâce à la force silencieuse de la nature. Et, plus que tout, elle interroge la capacité que nous aurions encore à rejoindre une pensée slow, une pensée de la lente observation, du respect des rythmes naturels au dépend de notre course technologique effrénée.
Photographie : Marion Laval-Jeantet, Prendre l’air – art orienté objet (wordpress.com)